Mon thé infuse doucement. Finalement l'aurore pointe le bout de son nez, et avec elle, mes espoirs de quelques heures de sommeil s'évanouissent. Je regarde l'obscurité lentement quitter la vallée, ce doux passage d'un état à un autre, d'un cycle à l'autre. Les volutes de fumée qui s'échappent de mon breuvage me sortent un peu de ma rêverie éveillée. Faut-il vraiment que le jour vienne ?
Je jette un coup d'œil dans ma salle de vie. J'aime cet environnement de bois, jonché de mes nombreuses plantes, placées avec élégance dans tout l'espace. La pièce est encore dans la pénombre du petit matin, mais je distingue déjà plus nettement la carte de mon monde et mon journal à dessin. Je les ai laissé poser sur mon lit, comme l'illustration de ma défaite face au dieu du Sommeil. Cette carte, aussi détaillée quelle soit, ne m'a pas plus aidé dans ma quête. Je souffle longuement. Je sais qu'il va revenir. Et que mon entreprise devra reprendre. Encore et encore, tout le jour durant.
Comme pour confirmer ma pensée, un léger ronronnement se fait entendre. Inéas est là. Le ronronnement est constant et de plus en plus proche de moi, puis sans tarder, je vois une petite forme bleu sauter sur mon lit et s'approcher doucement de moi. Mon familier se fige sur ses quatre pattes. Il m'observe avec ses deux grands yeux. Un air amusé se dessine sur son visage. Sans nul doute, ma nuit blanche doit être bien marquée sur le mien. On s'observe un temps, puis Ineas s'assoit à côté de moi et regarde par ma fenêtre. Cette fois les rayons du soleil matinal traverse la vallée. Au milieu de celle-ci, on distingue maintenant l'arbre du Passage. Cette immense créature végétale me toise et me rappelle que j'ai une quête à mener. Que j'ai un devoir à accomplir. Ineas tourne son regard vers moi. Son regard semble dire « allez Khan, il est temps. »
J'observe une dernière fois ma tasse. Le thé est trop infusé. Autant se mettre au boulot.
Mon thé infuse doucement. Finalement, l'aurore pointe le bout de son nez et, avec elle, mes espoirs de quelques heures de sommeil s'évanouissent. Je regarde l'obscurité lentement quitter la vallée, ce doux passage d'un état à un autre, d'un cycle à l'autre. Les volutes de fumée qui s'échappent de mon breuvage me sortent un peu de ma rêverie éveillée.
Faut-il vraiment que le jour vienne ?
Je jette un coup d'œil dans ma salle de vie. J'aime cet environnement de bois, jonché de mes nombreuses plantes, placées avec élégance dans tout l'espace. La pièce est encore dans la pénombre du petit matin, mais je distingue déjà plus nettement la carte de mon monde et mon journal à dessin. Je les ai laissés posés sur mon lit, comme l'illustration de ma défaite face au dieu du Sommeil. Cette carte, aussi détaillée soit-elle, ne m'a pas plus aidé dans ma quête. Je souffle longuement. Je sais qu'il va revenir. Et que mon entreprise devra reprendre. Encore et encore, tout le jour durant.
Comme pour confirmer ma pensée, un léger ronronnement se fait entendre. Inéas est là. Le ronronnement est constant mais de plus en plus audible. Puis sans tarder, je vois une petite forme bleue sauter sur mon lit et s'approcher doucement de moi. Mon familier se fige debout sur ses quatre pattes. Il m'observe avec ses deux grands yeux. Un air amusé se dessine sur son visage. Sans nul doute, ma nuit blanche doit être bien marquée sur le mien. On se toise un temps, puis Inéas détourne le regard, s'assoit à côté de moi. Il est absorbé par ce qu'il voit à l'extérieur. Cette fois, les rayons du soleil matinal traversent la vallée. Au milieu de celle-ci, on distingue à présent l'arbre du Passage. Cette immense créature végétale me rappelle que j'ai une quête à mener. Que j'ai un devoir à accomplir. Inéas tourne la tête vers moi. Son regard semble dire « allez Khan, il est temps. »
J'observe une dernière fois ma tasse. Le thé est trop infusé. Autant se mettre au boulot.
Illustration : Teddymiumium
Texte : Teddy Guyot ( Les Mondes de Ted)